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Lunes, 18 de Marzo de 2013

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Espagne-2012: des mesures exceptionnelles pour des situations exceptionnelles

Mohamed Boundi

Dans l’élaboration d’une radioscopie de l’Espagne à la fin de 2012, il est prioritaire d’informer correctement le public des causes de la crise que traverse ce pays mais également des mesures adoptées par le gouvernement. La tâche du correspondant de la presse étrangère n’a été guère aisée le long de cette année dans la couverture de l’actualité espagnole à cause surtout du rosaire de mesures drastiques mises en application, des manifestations à l’appel des syndicats ou de la diffusion d’indicateurs négatifs en rapport avec le marché du travail, la productivité et l’ébranlement de l’état du bien-être. Hors des frontières, pour le lecteur de la presse, seul le football brille encore en Espagne.

Toutefois, en repassant les principaux événements survenus en Espagne en 2012, le lecteur se rend compte de la gravité du moment que traversait le pays et les contraintes extérieures exigeant la prise de mesures qualifiées le plus souvent d’impopulaires par les acteurs sociaux. A ce titre, il est de l’éthique professionnelle de se référer aussi à une note analytique diffusée par la présidence du gouvernement espagnol, qui repasse en détail l’ensemble de l’action gouvernementale, les mesures adoptées et celles qui seront mises en pratique en 2013.

Durant sa première année au pouvoir, lit-on, le gouvernement dirigé par Mariano Rajoy, président du Parti populaire (conservateur), a "démontré une claire vocation réformiste et a donné une impulsion à un projet politique visant à remettre l’Espagne sur la voie d’un développement économique stable avec pour objectif la création de l’emploi comme priorité fondamentale de la législature". Concrètement, les mesures de politique économique ont été adoptées dans le cadre des "orientations générales de l’Union Européenne, dont la plus importante est l’engagement de réduire le déficit public". En fonction de cet objectif fondamental, ajoute la même source, "le gouvernement a dû prendre des mesures exceptionnelles pour des situations exceptionnelles".

En résumé, les interventions du gouvernement se sont centrées fondamentalement sur les mesures de politique économique destinée à réduire le déficit public, lesquelles ont provoqué la sortie dans la rue de gigantesques marches populaires pour protester contre les réductions budgétaires de différents départements ministériels, des gouvernements régionaux et des entreprises publiques. "Outre ces mesures adoptées jusqu’à présent, le gouvernement a élaboré un autre paquet de mesures et initiatives de caractère législatif (sous forme de loi) dont l’adoption est prévue pour les premiers mois de 2013", signale le gouvernement. Celles-ci sont puisées dans la Stratégie Espagnole de Politique Economique en vue d’ "asseoir les bases de récupération économique et la création de l’emploi".

Parmi ces mesures (adoptées le 20 avril), il est utile de citer celles relatives à la rationalisation des dépenses publiques concernant surtout le Système National de Santé et le domaine éducatif tout en maintenant un "réajustement plus efficace des ressources".

La note gouvernementale rappelle, à ce titre, la réduction des dépenses en médicaments, la création de plateforme d’achat centralisée et le contrôle de "l’utilisation illicite" des services sanitaires de la part de résidents étrangers. Cette action a permis une épargne d’un milliard d’euros, ajoute la même source. S’agissant du Système éducatif, il est à retenir les mesures qui affectent l’enseignement universitaire où a été introduit le principe de stabilité budgétaire qui aura pour objectif une épargne annuelle sur les dépenses de près de quatre milliards d’euros.

Aussi bien l’exclusion des immigrés en situation irrégulière de l’accès aux services de la santé publique que la hausse des droits d’inscription universitaire ont provoqué, rappelle-t-on, de graves remous au sein de la société et rendu encore plus difficile l’accès des étudiants étrangers de pays non communautaires aux universités espagnoles. Les droits d’inscription ont, pour certaines branches et cours de master, été majorés de plus de 700%.

Ces mesures font partie du drastique plan de garantie de la stabilité budgétaire et du développement de la compétitivité en vue de réduire 65 milliards d’euros durant le biennal 2012-2014. En détail, ceci s’est traduit, particulièrement, par la suppression de la prime de rendement pour l’ensemble des fonctionnaires de l’Etat, l’augmentation des recettes fiscales (augmentation de la Taxe sur la Valeur ajoutée, surtout) et la réduction des allocations de chômage.

Le programme budgétaire biannuel 2013-2014, approuvé par le Conseil des ministres le 3 août dernier, confirme la volonté du gouvernement de poursuivre l’exécution de la politique de réajustement et des recommandations de l’Union Européenne. Il prévoit principalement, la réduction du déficit de l’ensemble des administrations publiques qui passera de 4,5% du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2013 à 2,8% en 2014 pour aboutir aux objectifs de stabilité budgétaire.

En bref, la loi de Finances de 2013, qui entrera en vigueur le 1 er janvier, prévoit "des budgets en temps de crise mais pour sortir de la crise", comme l’avait commenté la vice-présidente du gouvernement lors d’une conférence de presse le 27 septembre dernier. De manière que les dépenses de l’Etat diminueront de 7% alors que les recettes augmenteront de 4%.

En 2013, les subventions accordées aux agents sociaux (syndicats et organisations d’entreprises) diminueront de 20% et celles aux partis politiques de 42%.

Pour améliorer les recettes, le gouvernement a approuvé également d’autres mesures relatives à la lutte contre la fraude fiscale, l’emploi irrégulier et la fraude à la Sécurité Sociale en vue de réduire la dimension de l’économie souterraine et augmenter les recettes de l’Etat. En 2012, les recettes de l’agence centrale des impôts ont augmenté de 9,2 milliards d’euros, soit 17% de plus par rapport à 2011 alors que le plan de lutte contre l’emploi clandestin a permis la reconnaissance de 70.000 emplois jusqu’à fin octobre, soit 20% de plus par rapport à 2011.

L’Espagne aura en 2013 "un an plus dur et nous devons persévérer dans les réformes" mais la situation commencera à s’améliorer "au cours du deuxième semestre de 2013". Cette phrase reprise de la conférence de presse de Mariano Rajoy, à l’issue du dernier conseil des ministres vendredi dernier à Madrid, est suffisante pour résumer le scénario général de l’Espagne en 2013. 

 


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